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Kill !

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 4/5

vos avis

16 critiques: 4.2/5

visiteurnote
k-chan 5
OKAMINOSUKE 4.75
seizan 4.5
Sauzer 4.5
Titeuf@ 4.25
Stash Kroms 4.25
Samehada 4.25
Izzy 4.25
Pikul 4.25
Mounir 4
Illitch Dillinger 4
ikoo2mi 4
Bastian Meiresonne 4
Scalp 3.75
Clyde 3.75
- 3.75


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QUAND TATSUYA FAIT LE NIGAUD, Y'A TOUT BON!

REPRECISONS TOUT DE SUITE UNE CHOSE IMPORTANTE: KIHACHI OKAMOTO EST A RANGER DANS LA LISTE DES ARTISANS ET NON DES YES-MAN. CERTES IL N'A PEUT ETRE PAS LE FEU SACRE DES REALISATIONS DES KUROSAWA OU KABAYASHI, MAIS POUR AUTANT C'EST UN REALISATEUR QUI GAGNE A ETRE REHABILITE COMME L'EST PETIT A PETIT L'ENORME HIDEO GOSHA. EN EFFET TOUS CEUX AYANT VU SAMOURAI ASSASSIN ET SWORD OF DOOM SAVENT DE QUOI JE PARLE. AVEC CE KILL, OKAMOTO S'ATTAQUE A CE QUE L'ON PEUT APPELER CHAMBARA SPAGHETTI INITIES 6 ANS PLUS TOT PAR LES DEUX CHEF D'OEUVRES DE KUROSAWA: YOJIMBO ET SANJURO. EN CE SENS CE FILM SE RAPPROCHE DES KIBA DE GOSHA. SA REPONSE A YOJIMBO, SE FERA AVEC CERTAINS DES INGREDIENTS DE YOJIMBO: DES GUEULES QUI ONT DE LA GOUAILLE, DES MANIPULATIONS, BEAUCOUP DE SECOND DEGRES ET QUELQUES DUELS FAUSSEMENT CHAOTIQUE MAIS VRAIMENT CHOREGRAPHIE. EN CLAIR IL Y EN A POUR TOUT LE MONDE! POUR FINIR 2 BONNES RAISONS DE VOUS CONVAINCRE: LA GENIALISSIME MUSIQUE DE MASARU SATO (une de plus) ET SURTOUT UN TATSUYA NAKADAI JOUANT LE SECOND DEGRE AVEC UN ENTHOUSIASME COMMUNICATIF. QUAND UN ACTEUR REPUTE TRES SERIEUX ET CEREBRALE JOUE AU NIGAUD, Y'A PAS MIEUX... RESPECT.

07 avril 2007
par OKAMINOSUKE


Survivre pour vivre

Dès les premières images, impossible de ne pas reconnaître la patte unique du réalisateur Okamoto, qui revient – près de dix ans après son magnifique "Desperado Outpost" – à un chamabara léger et teinté de beaucoup d'ironie. Suivant son expérimental – et sans doute meilleur film – "Nikudan" – "Kill!" s'apparente davantage à une pause créative artistique, à un pur film de divertissement pour se réconcilier avec son public et ses producteurs; le métrage n'en demeure pas moins digne d'intérêt. Derrière l'histoire ultrabasique d'affrontements de clans se cache une nouvelle fois un portrait au vitriol de véritables antihéros; des gens du "petit peuple" déçu par leur condition humaine. L4un rêvant de devenir ce dont l'autre revient, tous deux s'accommodent de leur vie en vivant du jour au jour. N'ayant pas mangé depuis cinq jours, ils ne vont quand même pas jusqu'à dévorer la poule sauvage passant devant leurs yeux en début et en fin de film: la vie est trop riche en rebondissements imprévus et richesses déguisées pour se laisser aller à la mort; en revanche, il ne faut jamais se fier aux apparences trompeuses. Okamoto n'en oublie pas non plus d'égratigner au passage une classe sociale plus aisée. Profond humaniste et fin humoriste satirique, "Kill!" confirme son statut de réel artiste au message fort dans un cinéma de pur divertissement.

03 juin 2007
par Bastian Meiresonne


Chambara-Macaroni

Si les films de Kurosawa tel Sanjuro ou Yojimbo ont longtemps été tenu comme les seuls exemples de chambara parodiques, d'autres oeuvres telles Kiru réalisée par Okamoto Kihachi sont bien moins connues. Grande injustice lorsque que l'on découvre l'excellence d'un tel film, à la fois pur chambara tragique mais aussi relecture ironique et distanciée de la condition du samouraï. Au contraire d'un Kurosawa qui a toujours abhorré le genre, Okamoto est lui un pilier du chambara et nombres de ses œuvres font figures de classiques (Sword of Doom, Samurai Assassin). Aussi lorsqu'il s'attaque à une relecture du genre, il en détourne les codes sans pour autant le dénigrer. La filiation avec les westerns italiens est frappante tant le traitement et l'approche sont similaires. Kiru présente un canevas que l'on jurerait tout droit tiré d'un western transalpin.(et je ne parle même pas de la musique à base de guitares et de trompettes). Deux camps hostiles se jaugent dans un conflit larvé jusqu'au jour où l'arrivée de deux éléments étrangers va modifier la donne. D'un coté, Tabata, un jeune paysan naïf désireux de devenir samouraï, de l'autre, Genta, interprété par un Nakadai impérial, un vagabond, ancien samouraï, désabusé depuis le jour où on lui a ordonné de tuer son meilleur ami. Espoirs contre désillusions, Kiru se construit en suivant le parcours de ces deux hommes dépassés par des situations qu'ils ne maîtrisent pas. Tour à tour amis ou ennemis, les alliances et manigances des clans leur feront comprendre que le samouraï n'est qu'un simple pantin dans la guerre sans merci que se livre les clans. L'honneur et le prestige du statut de samouraï ne sont que des leurres destinés à les empêcher de prendre conscience de leur peu enviable condition. En apparence bien moins radical qu'un Hara-kiri, le constat est le même. Le traitement tragico-comique est la grande particularité de Kiru, sa grande réussite aussi. Exercice extrêmement périlleux s'il en est, Okamoto parvient à insuffler de la dérision, de l'ironie noire tout au long du récit. Ce ton décalé, où la mort rode sournoisement, s'intègre parfaitement au récit puisqu'il est le constitutif même du projet de distanciation ironique. Les fiers samouraïs en sont réduits a mendier une nourriture que même les paysans refusent, les samouraïs sont présentés comme de pathétiques pantins incapable de se remettre en question. Manipulés, se disputant comme des grands enfants, les incessants conflits craquellent inexorablement le fragile vernis des apparences. Dans Kiru, on meurt en nombre, souvent sans raison valable, dans des combats sauvages où les sabres transpercent et font tomber les corps lourds dans la poussière. Okamoto en profite aussi pour railler certains combattants, les samouraïs trop sur de la puissance de leur sabre tombent comme des mouches sous les fusils de l'ennemi. Le duel final, bien loin des conventions, se déroule dans une pièce exiguë où l'on se bat avec des baguettes et un fer rouge ! S'il est pour habitude de louer la perfection technique des productions nippones de cette époque, on ne perdra pas de vue que tant de maîtrise découle d'une véritable culture de l'excellence. La mise en scène moderne et dynamique accompagne le récit, quelques expérimentations visuelles participent à la singularité du film : très gros plan sur des visages hystériques, insert visuel sur des jets d'armes (ou de baguettes !). La photographie en noir et blanc absolument terrassante participe à la gravité souterraine de l'histoire. L'interprétation des deux héros est du même acabit, leur confrontation tragique irriguant en profondeur la thématique du film. Pur chambara de haute tenue associé à une approche distanciée pour le moins inhabituelle, Kiru est l'exemple même de ce que le cinéma de genre a de plus noble. Film d'action mais aussi de réflexion, film drole et tragique, voici un sommet du genre. Critique illustrée disponible sur EIGA GOGO!

08 août 2005
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